Ou allons nous ?

Où allons-nous ?

Là depuis quelques heures à peine, je n'avais pu m'empêcher de me perdre dans je ne savais quel couloir. Je marchais, mais je ne savais pas par où j'allais. Je finis par m'asseoir, le dos contre un mur et soupirai longuement. Quelqu'un finirait bien par passer et je lui demanderai le chemin. Enfin, j'espérais...

Je marchais d'un pas vif dans les couloirs, regardant autour de moi, méfiant. Je ne connaissais pas encore les lieux, bien que ça fasse déjà quelques temps que je me trouvais ici, et me perdais fréquemment dans le dédale que formais les différents couloirs. Bref, je me retrouvais bientôt dans les dortoirs, sans pouvoir m'expliquer comment j'étais arrivé ici, je continuais simplement à marcher. Ne m'arrêtant pas lorsque je vis quelques chose au sol. Je me tendis légèrement, avant de me détendre à nouveau, mais ne ralentis pourtant pas. Ne surtout pas ralentir. On ne pouvait pas faire confiance aux gens ici.

En partant comme ça, rien n'allait se passer. Je levai la tête en voyant le jeune homme passer devant moi, mais ne bougeai pas. Ravalant mes peurs, je tentai le tout pour le tout en demandant d'une voix tremblante.
« Excusez-moi, je...je me suis perdu. »
Aussitôt, je regrettai mes paroles. L'attitude froide et distante du brun me faisait peur.

« On est dans les dortoirs. »

« Ha...heu...Merci.»

Lui répondis-je faiblement. Je ne savais pas trop quoi dire. Certes, je savais où j'étais, mais à quoi bon savoir qu'on est sur un iceberg lorsqu'on est dans l'océan ? Elle se souvint alors d'un détail. Enfin, plus qu'un détail, le numéro de son dortoir. Elle profita de cette occasion pour le trouver.

« Le...Le dortoir 1, c'est par où ? »

« Suis moi. »

Ouais je sais mes réponses ne devaient pas vraiment l'aider, voir pas du tout, mais moi même je ne savais pas où j'étais. Et mon égo surdimensionner m'empêchait de lui avouer. Bref, je me remis donc à marcher, détachant mon regard de la frêle et mignonne demoiselle pour regarder à nouveau droit devant moi et me diriger vers le dortoir numéros 1, où je dormais avec des compagnons de chambres que je ne connaissais pas. Je les rencontrerais bien un jour ou l'autre de toute façons. Nous arrivions bientôt dans le dortoir et j'aurais put la laisser ici, mais étant un jeune homme plutôt galant je me retournais à nouveau vers elle.

« T'es dans quelle chambre que je te raccompagnes ? »

(Je crois que tu n'as pas compris le principe chambre-dortoir x)
Un dortoir, c'est pour cinq-huit ou dix personne, une chambre, tu ne peux la gagner qu'avec tes points, c'est un récompense un "dortoir rien qu'à toi", mais pour le moment, il n'y en a pas encore )

J'hésitai un instant puis le suivis tout de même. J'eu surement raison, car l'endroit où il me mena ressemblait en tout au dortoir recherché. Il y avait plusieurs lits de libres. Surement seront-ils occupés par les nouveaux arrivés avec moi.

« Merci. »

Dis-je lorsque nous entrâmes dans la pièce. Une longue pièce blanche aux murs jaunis et écaillés. Je me demandais quel lit serait le miem lorsqu'il me posa sa question.

« Ben, ici, je crois.. »

( Ah non en fait je pensais que genre il y avait plusieurs chambres avec plusieurs personnes, pas que deux chambres-dortoirs comme tu dis. Donc en gros dans ma tête y a pleins de grandes chambres pour 15 personnes ou un truc comme ça What a Face

Bref j'me comprends. Et là je fais passer mon perso' pour un débile profond What a Face

)

« Ok. »

Je commençais alors sérieusement à flippé. Pourquoi est ce que mes supérieurs engageraient une fille aussi frêle ? Au combat elle ne serait d'aucune aide, plutôt une gêne. Je m'installais sur l'un des lits à l'autre bout de la pièce, le décalant légèrement le lit voisins pour ne pas être trop proche de la personne qui dormirais là.

« Tu bosses à l'infirmerie ? »

« Je ne sais pas, je ne sais rien. Je viens d'arriver. »

« Tu dors aussi dans ce dortoir ? »

Ce serait dommage qu'elle meure, elle était plutôt mignonne dans un sens. Les recruteurs ici étaient inutiles en tout cas. Moi, j'étais plutôt du genre rebel qui ne me laissait pas facilement faire et elle était bah... une adolescente qui faisait tâche dans tout ce décors morbide.

« Ok. »

Je m'allongeais sur le lit, le faisant grincer, et fermais les yeux, essayant de faire le vide dans ma tête, m'imaginer dans mon lit à New York. A nouveau la voix aiguë de la jeune femme se fit entendre.

« De toute évidence. »

Je finis par opter pour un lit près de la fenêtre, sur lequel je m'assis. Il était baigné par la lumière du soleil chaud de cette journée interminable. Les deux lits qui l'entourait semblait occupés. Mais...Par qui ? Bref, je verrais bien ce soir. L'autre, allongé sur son lit, les yeux clos semblait montrer par tout les signes possible que ma présence l'incommodait. Enfin, peut-être me faisais-je des films...
Le lits était dur, inconfortable. Ce n'était pas dessus que je passerai de bonnes nuits... Le dortoir était étrangement vide, à part nous deux. Où étaient tou les autres ? Au bar ? Surement, pour essayer d'oublier. Juste une illusion, une illusion de réconfort.

Le silence revint à nouveau s'installer, et je me mis à me faire l'inventaire des choses que j'avais dans ma petite chambre New Yorkaise. C'était la seule chose qui me raccrochais encore à la réalité, et à chaque fois que je faisais ce petit exercice mental, j'arrivais à me souvenir de plus en plus d'objets. Une pièce de monnaie anglaise entre les lattes du parquet, un bol de céréale devant mon ordinateur, une punaise dans le mur en face de la fenêtre, un trou de souris dans le mur juste en dessous de mon lit, ... Des détails. J'en oubliais presque où je me trouvais. Presque. Parce que des pas lourds résonnèrent dans le hall, ainsi que des rires indiscrets me tirèrent hors de ma transe et me firent sursauter. Puis je me souvins où j'étais. Un long soupire s'échappa d'entre mes lèvres et je passais une main dans mes cheveux, mes yeux se posant sur la frêle demoiselle qui s'était finalement installée sur l'un des lit où le soleil tapait. Mauvaise idée. Mais bon, je n'allais pas non plus tout lui expliquer en plus de faire en sorte qu'elle ne meure pas au premier assaut.

« Kyllian, si ça t'intéresse. »

« Marine. »

« Enchanté. »

Ouais, c'était juste une habitude, non pas que je sois réellement enchanté de faire sa connaissance. Ça m'était égal en fait, qu'elle soit là ou pas ne changeait pas grande chose pour moi, j'étais toujours dans ce trou à rat jusqu'à la fin de cette guerre. Je poussais un long soupire et la détaillait à nouveau. Elle n'avait pas l'air méchante pour un sous, plutôt timide je dirais, et sympas. Une alliée potentiel ? Qui sait ? Mais bon je ne préférais pas m'attacher, de peur de perdre un ami.

Plongée dans mes pensées, je n'entendis pas sa remarque. Ou plutot, je n'y fis pas attention. Je repensais à cette journée quelque peu...originale. Le soir tombait et le soleil commençait à descendre dans le ciel. Je fermai légerment les yeux, mais tombai vite dans un sommeil léger. Je me perdit dans un de ses rèves qui n'ont pas de sens. Malheureusment, pour moi celui là en avait, et beaucoup trop. J'étais cachée derrière une motte de terre. Je ne m'en rendis pas tout de suite compte, mais j'était en plein milieu d'une fusillade. Le décor me disait quelque chose. Ah oui ! Un de ses films qu'on appelait "d'action" que j'avais regardé sans grand intéret peu de temps avant la lettre. Je ne bougeai plus. Coincé dans mon trou. C'était mieu comme ça, tant qu'on ne me trouvais pas. Au fond de moi, je savais que c'était un rêve, et il s'estompa bientôt.

Elle finit par s'endormir, et le silence revint finalement, seuls d'occasionnels coups de feux ou le hennissement des chevaux troublaient cet instant. Je n'arrivais pourtant plus à trouver le sommeil, alors je me levais, alla jusqu'à mon sac pour y remettre un peu d'ordre avant de me rasseoir sur mon lit, un bouquin en main. Je me mis à lire lorsque j'entendis la gamine bouger, et gémir. Sûrement un cauchemars. Et j'étais censé faire quoi moi ? Attendre qu'elle se réveil pour lui faire un gros câlin et la consoler ? Très peu pour moi, merci bien. Je poussais un long soupire alors qu'elle continuait à se tourner et à se retourner dans son lit, tenté de lui balancer un coussin dans la gueule pour qu'elle se réveille et qu'elle arrête de faire autant de bruit.

Finalement, la brune retrouva un sommeil calme et profond. Les rèves disparurent. C'était clair, cet endroits n'était pas l'idéal pour son sommeil. Elle qui avait toujours eu des rèves courts et pas mouvementés. Des images de la journée lui apparaissaient maintenant. Des endroits, des visages, des disscussions. Notament sa rencontre avec Bastian, quelques heures plus tard, pluis celle avec Luke, avec Killian endernier. C'était comme un film sans intrigue et sans action. Rien qui ne puisse troubler son sommeil alors serein.

Elle finit par arrêter de bouger et je me consacrais tout entier à mon livre pendant quelques secondes, puis, en voulant tourner la page une vive douleur au niveau de ma main se fit ressentir là ou Justino m'avait mordu. Je grimaçais de douleur et laissais tomber le livre par terre, me redressant pour fixer la plaie, avant de poser mon regard sur la jeune femme, m'assurant que je ne l'avais pas réveillée. Elle était vraiment mignonne. Quel âge avait elle ? 16-17 ans ?

Le petit bruit sec du livre la réveilla, mais elle n'ouvrit pas les yeux pour autant, elle resta là immobile. Depuis toute petite, elle adorait jouer à ce petit jeu. On apprenait plein de trucs. Faire semblant de ne pas être là... C'est un peu comme si elle était invisible. Cela la faisait rire, intérieurement. Ces quinze ans et demi n'y changeraient rien, elle aurait toujours en elle une part d'enfantillage. De gaminerie. Même si elle s'amoindrissait au fil du temps. Allais-t-elle la perdre ici ? C'est une chose à laquelle elle n'avait encore jamais pensé. Non, elle ne croyait pas. C'était d'aieullrs la seule chose qui lui resterait. Surment.

Il y eut un changement dans sa respiration. Elle était réveillée. J'étais pas du genre naïf, et j'avais commencé des études de médecine. Je levais les yeux au ciel et esquissais une ébauche de sourire amusé.

« Bien dormi ? »

Puis je retournais à l'examen de ma main, sûr et certain que c'était infecté à en juger par le début d'enflement.

Même si elle aurait pu faire semblant encore pendant des heures, même en connaissance de cause. Même en sachant que le brun savait. Mais maintenant, ici, elle ne pouvait plus se permettre de faire l'enfant. Elle devait, elle était obligée de grandir. Je me retournai donc lentement, moi aussi le sourire au lèvres. Mais en essayant de le masquer un peu quand même. Il regardait sa main. De là où elle était, elle ne voyait pas bien, mais sa main n'avait pas l'air en bon état...
« Que t'es-tu fais ? »

(Déso, le rp n'est pas de bonne qualité, mais je suis crevée, j'ai pas arreté de travailler pour l'école ^^' )

« T'as quel âge en fait ? »

Demandais-je nonchalamment, autant connaître les personnes avec qui je partagerais ma chambre. J'espérais qu'ils me laisseraient tranquille, qu'ils resteraient entre eux, de sorte à ce que je puisses simplement fermer les yeux, rêver et écouter. J'aimais bien écouter ce que les gens avaient à se dire, c'était instructif. On apprenait beaucoup sur la nature humaine.

( Pas grave mes rps sont pourris aussi donc bon What a Face

)

Bon, il voulait peut-être pas répondre à ma question... Cela ne m'empecha pas de répondre à la sienne.
«15»
Les pas se multipliaient au fur et à mesure que l'heure avançait. Bizarrement, il n'y avait encore personne dans notre dortoir. Je ne connaissais pas nos colocataires et je me demandais bien qui ils étaient. Ah si ! Je savais que Bastian logeait aussi ici. Peut-être arriverait-il bientôt ? Je m'assis sur mon lit.

A sa réponse, je relevais à nouveau la tête, percutant son regard du miens, me demandant si elle blaguait ou pas. Apparemment non. Mais je continuais tout de même à la fixer intensément, la dévisageant encore une fois. Pourquoi recruter une gamine de 15 ans ? J'étais surpris et légèrement agacé qu'on foute la vie d'une petite en l'air simplement parce que quelqu'un avait décidé un jour que ça pourrait être fun de déclaré la troisième guerre mondiale.

« Ah. »

J'arrachais mon regard du siens pour me lever, enlevant la croute qui s'était formé sur ma blessure, du sang s'écoulait à présent de la plaie. Je me dirigeais vers le seul placard de la pièce et en sortit une trousse à pharmacie. Je desinfectais rapidement ma main avant de sortir un bandage et de le lancer à la demoiselle à l'aide de ma main valide.

« Tu peux m'aider ? »

De toute façon, je n'avais rien d'autre à faire. J'attrapai l'objet, me levai puis me dirigeai vers lui. Malheureusement pour ce dernier, je n'aivais jamais mis de bandage...enfin, pas sérieusement. J'avais eu droit, comme toute petite fille qui se respecte, à ma phase docteur. Tantôt infirmière, tantôt médecin le totuquand ce n'était pas vétérinaire. Puis, j'etais passée à autre chose, dégoutée par l'idée de sang. Mais ici, comment allais-je faire. Sans le savoir, j'etait du même avis que Kyllian. Je me demandais pourquoi m'avoir obligée à venir. En allais-je être utile ? Cette réflexion n'ayant duré qu'une trentaine de seconde, je regardai le bandage. Puis demandai à Kyllian :
" je..Je fais comment ? "
D'accord, je devais avoir l'air bête, mais je n'avais aucune connaissance médicale.