La Garde.

Holà ! Tout doux mon beau !

BON MAINTENANT ÇA SUFFIT JUSTINO !

D'après moi, vous n'avez pas bonne relation avec ce noir-là.

Vos gentils petits chevaux m'énervent, faut bien le dresser ce p'tit-là.

Ah, parce-que mademoiselle ... Mercedes, vous pensez pouvoir dresser cet étalon par la douceur ? Ce cheval là a besoin de limite, pas de cavalière qui lui laisse tout faire et qui s'amuse de ses bêtises. Il faut qu'il respecte les hommes, et à partir de ce respect, alors on peut construire une relation et entamer un dressage.

Écoute fillette, c'est pas moi qui les ai fait venir ces canassons, et c'est pas moi qui m'occupe de leur dressage, alors si t'a des réclamations, tu vas voir plus haut.

Alexander E. Moore. Ravi de te rencontrer.

Mouais. La seule chose que ferait un directeur de guerre avec un cheval désobéissant serait de l'envoyer mourir et d'en acheter un autre aussi fragile si il le savait.

De même, lieutenant. y a-t-il autre chose de plus intéressant a faire ? Tout me parait en ordre a part un lapin mort a quelques centaines de mètres.

Oui oui c'est ça.

A part rouiller ? Rien ma beauté.

normal

Chacun son point de vue mademoiselle.

J'aime pas le mien personnellement. Et dois-je te rappeler que je suis ton lieutenant Mlle Gray ? Respect, respect !

Vous êtes capable de dresser cet étalon et de le faire courir, lieutenant ?

Tu parles de Justino ? Oui.

Aller on y va !

Je ne fis aucun commentaire. Après tout, Justino tenterait évidement de le faire débarquer, puisqu'une ligne droite avec un cheval fou n'est pas possible. Je partis Fly au trot, qui ne semblait pas heureux de se contenter d'un simple trot derrière cet étalon dangereux. Mais, galopant, je vis aussi des traces de chaussures de quelques heures par terre, alors je stoppa l'étalon blanc. Tournant autour des traces avec Fly, j'appella simplement le lieutenant, tentant de me faire entendre dans les ruades du noir au loin. J'attendis simplement, tandis que le blanc s'impatientait.

Keskiya ?!

L'étalon blanc observait d'une manière drôlement amusante le couple au loin qui semblait peu s'entendre sur quoi faire. Alexandre et Justino ; sa va pas bien. Et bien évidement, Mercedes ne fit que le regarder, un lieutenant en train de se débattre avec son cheval, fort. Cette fois-ci, elle débarqua de son cheval, le laissant avec les rênes sur son encolure simplement, parce que si il est bien dressé, il restera là. La jeune fille s'accroupit pour mesurer et identifier l'emprunte. C'était une trace toute à fais normale, mais de lourde, comme si il transportait quelque chose dans ses bottes. La brune sortit un couteau de ses propre bottes et le laissa tomber par terre. Trop léger. Il devait transporter quelque chose de plus ... utile. Mais beaucoup plus dangereux. Peut-être un fusil, petit. Elle prit son couteau et se retourna vers le cavalier impatient.

« Des traces. Lourdes, d'après mes calcules, plus gros qu'un couteau, peut-être un fusil. Je ne l'avais pas remarquer ... mais sa me semble anormale. » dit-elle en lui montrant son couteau, pour imaginer le poid du fusil. « Vous venez voir, lieutenant Alexandre ? »

Ceci dit sauf votre respect, c'est sûrement un de nos soldat.