Comment faire autre chose que se perdre quand on ne connait pas.

La brune était assise sur un banc, la tête, appuyée sur la table, entre ses mains frêles et tremblantes. Des fines gouttes glissaient silencieusement le long de sa joue rougie. Invisible. Ils venaient d'arriver, ils venaient de passer les portes de l'enfer. Elle était venue en même temps qu'une dizaines d'autres adolescents. Il n'y avait pas l'air d'avoir encore trop de gens dans ce monde de fous. Tous les nouveaux s'étaient rassemblés dans cet endroit qui semblait être un bar. On leur avait dit que quelqu'un viendrait leur annoncer bientôt où ils logeraient. Avec qui elle dormirait... C'était bien la dernière question à laquelle elle pensait. Elle se demandait surtout ce qui se passait, en bas, dans le monde civilisé. Le bruit incessant lui donnait mal à la tête. La plupart des recrues avaient arrêtées de pleurer, certains riaient, a présent. Cela la rendait folle. Avaient-ils oublié leur situation ? D'un côté, elle les enviait, insouciante comme eux, elle aurait oublié son chagrin...

Bastian traînait dans les couloirs, la journée touchée à sa fin et bientôt il devrait rejoindre ces collègues dans les dortoirs pour dormir, enfin si les instructeurs les laissaient, ils avaient la saleté d'habitude de venir à deux heures du matin les réveiller pour faire un footing. Il portait sa tenue de soldat au couleur militaire mais pas d'arme, aucune recrue ou soldat n'avait le droit d'avoir son arme sur lui à part en temps de guerre, ce qui n'était pas le cas actuellement. Il se dirigea d'un pas tranquille vers le bar, il y retrouverait sûrement Benji ou des camarades avec qui il avait plus ou moins sympathisé, dur de se faire des amis ici. Il pénétra dans le bar, la musique traditionnel ainsi que quelques éclats de rires lui vinrent aux oreilles, le regard froid et dur il balaya la pièce du regard. Il y avait de nouvelles recrues qui venait d'arriver, en tant que soldat 1er classe il étaient, en général, prévenu. Il jeta un rapide coup d'oeil aux différentes recrues, ils étaient déjà en petite groupe et pour la plupart ils riaient ou discutaient tranquillement, ils ne devaient pas de rendre compte dans quel Enfer ils étaient arrivés. Le blond remarqua une jeune fille, la quinzaine, qui pleurait, il en avaient rarement vu des recrus qui continuait de pleurer une fois au camp, pleurer ne changerait rien. Détachant son regard de glace d'elle, il se dirigea vers le bar et commanda un diabolo grenadine au serveur et esquissa quelques pas vers l'adolescente. Bastian n'était pas un papa poule mais il se dit que pou une fois, il pourrait faire une bonne action, il s'avança doucement vers elle et s'assit en face d'elle sans lui demander son avis. Il plongea son regard dans celui de la jeune fille avant de parler.
« bonjour. »
Son ton était aussi froid que son regard.Il ne fit aucun commentaire, peut-être allait-il se faire recevoir ? Oh, il s'en fichait.

la lettre

La question.

« C'est si horrible que ça ? »

La jeune femme semblait hésitée, elle devait se demander pourquoi il était là, à lui parler alors qu'il aurait pût simplement aller boire son diabolo au bar avec d'autres soldat. Elle avait l'air perdue dans ces pensées, ailleurs, comme si elle espérer pouvoir revenir en arrière, pouvoir quitter ce camp. Bien sûr, Bastian ne comprenait pas son point de vue, lui était là de son plein grès et il avait tellement attendu d'avoir l'âge requis pour entrer dans ce camp que ce que ressentait l'adolescente, il ne comprenait pas. Après une minute ou deux, elle parla enfin. Sa voix était faible et si basse qu'il dût tendre l'oreille pour entendre. Bastian ouvrit la bouche pour répondre quand le serveur apporta sa boisson glacée, il le remercia d'un geste de la tête avant de reprendre.
« tu n'est pas ici de ton plein grès ?! Alors pour toi, ce sera sûrement horrible, l'Enfer. »
Autant être cash dans la vie, pourquoi lui mentir alors que tôt ou tard elle allait découvrir la vérité sur le camp ? Il but une gorgée de son diabolo grenadine sans détacher son regard de Marine.

Une brulure lui traversa la gorge. Elle allait fondre en larme. Elle se retint, s'infligeant l'affreuse douleur qui arrive quand on essaye de retenir ses pleurs. Elle commençait cependant à avoir l'habitude. C'était systématique chez elle, dès que sentiments contradictoires venaient se battre dans son esprit, las larmes coulaient.
Finalement, la douleur parti. Elle était partagée entre la surprise et le désarroit. Au moins, c'était dit. La vie ici n'allait pas être rose. Loin de là. D'un autre côté, elle était surprise, le blond sous-entendait par là que lui, était venu de son plein grès, et qu'il n'était pas le seul. Elle n'avais jamais envisagé ce sénario.
« Tu...Tu es venu ici de..de ton plein grès ?! »
Elle ne pouvait pas concevoir l'idée que quelqun vienne ici par envie. Elle fut soudain parcourure par une soif de savoir, un élan de curiosité.
« Pourquoi vouloir venir dans cet Enfer ? Comment c'est la vie ici ? »

L'adolescente semblait avoir du mal à prendre conscience de la vérité, au moins lui avait été franc avec elle, peut-être certains soldats, encore bercer par l’illusion lui avait dit qu'il était possible de s'en fuir, en tout cas pas vivant ni sans séquelle physique ou psychique.
« oui, je suis ici de mon propre chef. »
Répondit-il d'une voie dénuée d'expression avec sa petite touche de froideur qui lui était caractéristique. Bastian gardait son regard figé dans celui de l’adolescente, essayant de voir à quoi elle pensait. Elle posa une question un peu trop personnel, sur le pourquoi il avait voulu venir ici.
« pourquoi ? ça ne te regarde pas. »
Il fit une brève pause et avala une gorgée de son breuvage avant de rependre.
« pour moi la vie est supportable. toi tu vas jamais t'y faire je pense, tu vas être bernée d'illusion, mais dès que la première attaque surviendra, tu vas t'effondrée devant ce spectacle. »

Elle écouta tout en silence. Pesant chaque mot. Réfléchissant à leur signification. Elle le savait, tout cela. Elle s'en doutait, au fond d'elle, c'était comme si on le lui avait dit des miliers de fois. À la dernière phrase, elle ne fit qu'un petit commentaire.
« Je sais. »
Aux trèfonds de son esprit, une petite lueur d'espoir, la seule qu'il lui restait s'éteignit. À jamais.

Je sais. C'est tous ce qu'elle dit, comme si elle venait de se rendre compte de la vérité, comme si il venait de briser les dernières illusions qui lui restaient. D'une traite, il finit sa boisson et reposa le verre avec fracas.
« Bastian, et toi ? »
L'adolescente semblait vraiment perdue, il ne la comprendrait jamais, elle non plus d'ailleurs. La blond entendit les portes du bar s'ouvrir et des pas résonnèrent, des bottes en cuirs tellement caractéristique, Le capitaine Nephu et la lieutenante Smith entrèrent, il était rare que le général se déplacent. Le brouhaha général du bar s'arrêta et tous les regards se tournèrent vers les supérieurs. Ils venaient sans doute distribuer les dortoirs, Bastian savait qu'il allait écoper de petits nouveaux, la distribution des dortoir avaient été refaite.

« Marine »

Elle ne semblait pas savoir qui était les deux personnes qui venait d'arrivé dans le bar, mais elle avait remarqué que quelque chose ne tournait pas rond. Le silence était lourd et pesant, tout le monde avait le regard rivé sur le capitaine et la lieutenante. Bastian se tourna également vers eux, il remarqua que à part deux ou trois exceptions, il était le seul soldat. Se tourna vers les l'adolescente il lui murmura:
" le capitaine, c'est Adam Neiphu & la lieutenante c'est Meghan Smith, ils peuvent faire de te vie ici quelque chose de supportable, ou... "
Il ne finit pas sa phrase, mais la petite devait savoir la suite.

Cette phrase me plongea une fois de plus dans mes pensées, loin, très loin de l'enfer que je vivais ici, ou du moins, que j'allais vivre. Je revins à mes pensées quand ils commencèrent leur discours. En bref, ils nous souhaitaient la bienvenue et dictèrent les dortoirs. J'était dans le numéro 1, et Bastian aussi. Je fis comme si de rien n'était et guettai sa réaction tandis qu'ils terminaient la liste de nos colocataires. Puis, ils passèrent aux autres. Ils finirent en disant qu'ils annonceraient bientôt les groupes d'entrainement. Quand ils sortirent, les disscussions reprirent là où elles s'étaient arretées.

Bastian attendit avec une certaine impatience bien dissimulée la liste des dortoirs, avant il était avec Jenny & Benji mais une semaine auparavant ils avaient été déplacé dans d'autre dortoir. On lui avait dit qu'il était toujours le responsable du dortoir étant donné qu'il était un des rares soldat 1er classe et un des plus vieux du dortoir n°1. L'adolescente, dont il ignorait toujours le nom mais qu'il devina comme Marine, était également dans de dortoir avec plusieurs autres recrues et un soldat. Ils n'avaient pas encore décidé des groupes d'entrainements, ils espéraient seulement ne pas tomber avec les nouveaux, sinon les entraînements seraient encore plus embêtant, ils faisaient toujours un plat pour rien et les instructeurs étaient d'autant plus énervé et sadique après. Puis les supérieurs quittèrent le bar et le bruit presque insupportable reprit de plus belle, chacun faisant plus ou moisn connaissance avec leur camarde de chambre. Bastian ne dit rien, se contenta de regarder Marine avec un regard impassible.

Elle avala sa salive, pour hydrater sa gorge seche. Plus simple, et voyant que le blond n'avait aucune réaction, elle se leva et s'adressa au barman.

« J'aimerais un verre d'eau, sil vous plait. »

Peut-être un peu trop polie ? Mieux vaut ça que le contraire. De toute façon, on lui donna quand même, puis elle retourna s'asseoir. Elle bu une longue gorgée. L4eau coula lentement le long de sa gorge. Que c'était rafraichissant. Si l'eau n'était pas sa boisson préféré, c'était celle qu'elle buvait le plus. Cela l'énervait, les gens qu'on voit à la télé, gros comme deux voitures et qui continuent à se bourrer de limonade sur dosée en sucre. Elle n'aimait pas non plus le silence géné qui s'installait entre les deux adolescents et ne sachant toujours que dire, elle resta silencieuse encore un moment, puis trouvant, elle ne savait où quelque chose à dire, elle se lança.

« Tu en connait beaucoup, dans le dortoir ? »

L'adolescente semblait encore sous le choc, comme si elle était dans un rêve, pu plutôt un horrible cauchemard, et qu'elle allait se réveillée dans un moment, mlaheureusement ce n'était pas le cas. Bastian n'avait jamais été d'un naturel très loquace ou très social et le silence lui était plutôt familier. La fille finit par se lever et demanda un verre d'eau au serveur, d'un mesuré et poli, elle se lasserait bien vite de cette politesse devant l'enfer de ce camp.

" non, ils ont été changé il y à deux jours."

Fit-il simplement sansautre commentaire, il avait eut la liste des dortoirs dans la matinée et ne c'était pas douté que Marine était dans le siens.

(On termine et on en fait un autre, autre part ?)

Le soir commençait à tomber, vraiment cette fois. Les autres commençait à rentrer. La jeune fille se demanda quelle heure il était. Elle n'avait pas eu le temps de prendre sa montre, en partant de chez elle. Elle regarda l'horloge. 21h. Elle avait surement raté le repas. Peu importe, son estomac encore chamboulé par la peur ressentie quelques heures plus tôt aurait rejeté toute mourriture. Et puis, de toute façon, elle n'avait pas faim. Par prudence, elle demanderait quand même à quelqun quand se passaient les repas. Et que se passerait-il demain ? Auraient-ils déjà entraienment ? Elle ne savait pas...